Un jour j'ai rencontré un homme...

Un jour j’ai rencontré un homme,

Un jour, lors d'un stage à la maison d’arrêt en tant qu'art thérapeute stagiaire, j’ai rencontré un homme qui n’a pas bouleversée  ma vie (comme pourrait donner l'impression de ce début de billet) mais qui m’a beaucoup touchée et qui a fait murir en moi une vrai réflexion.

Ce monsieur était la parce qu’il avait fait une bêtise (évidemment) il est coupable… (Et je serais tentée de dire qu’il était coupable, car je pense qu’il faut accepter dans la société dans laquelle nous vivons et dans le système dans lequel nous évoluons, que l’on puisse payer sa peine et « aller de l’avant ») d’avoir ôtée la vie à une personne. Dans un excès de colère, comme nous pouvons tous en avoir, il est passé à l’acte… effectivement nous ne passons pas tous à l’acte (je ne minimise absolument pas son acte en parlant ainsi) et heureusement, mais lui l’a fait et à décidé de payer le prix de son crime…sa vie contre la vie qu’il a prise. Ce qui pourrait etre aussi du "oeil pour oeil..."

Il me disait souvent « Pourquoi moi j’aurais le droit de vivre alors que j’ai pris la vie de quelqu’un ? »
il est difficile de répondre à ce genre de question, je ne sais pas ce que vous en pensez…

Apres plusieurs tentatives pour mettre fin à ses jours (sans grand succès, parce qu’il ne faut pas croire mais ce n’est aussi évident que ca de mettre fin à ses jours en prison) il a été placé dans un service sous surveillance 24/24h et c’est donc la que j’ai fais sa connaissance. J’ai rencontré un homme qui avait un discours cohérent et qui était dans un conflit intérieur immense… Ce monsieur était semble t’il à lire son dossier, sensible à la religion bouddhiste (si l’on peut appeler ca une religion)…
ni connaissant pas grand-chose, il c’est effectué un échange extraordinaire, c’est lui qui m’a expliqué ce courant de pensée…qu’il en était arrivée à ce recours pour essayer de trouver une paix intérieur qu’il souhaitée trouver dans la mort mais qui lui étais impossible en prison.
Cet homme refusait tout ce qui pouvait lui procurer du plaisir, car selon ses mots « sa peine il devait la vivre pleinement et peine et plaisir n’était pas compatible » s’il voulait se reconstruire à sa sortie, il devait payer le prix de son crime.

Au cours des séances nous avons beaucoup échangé sur l’importance de nos actes, de nos choix et surtout sur leurs conséquences. Cet homme m’a montré combien il est important de prendre en considération ce qui nous entoure et de prendre le temps de vivre, les bons ou mauvais moments, pleinement…car c’est eux qui nous apprennent qui nous sommes.

Je pourrais parler 1000ans de ce que nous avons échangés, de ce qu’il m’a appris et ce que cela a provoqué chez moi…depuis j’ai un besoin d’en savoir plus, je l’ai quitté une boule dans la gorge à la fin de mon stage. J’adorerais le croiser un jour pour voir qu’il à su trouver cette paix qu’il cherchait envers et contre tous. Chez moi cela a éveillé une réelle curiosité et attirance pour ce courant de pensée…

La paix intérieur c’est la plus grande quête dans l’accomplissement de l’homme je pense.
Malheureux sont ceux qui n’en ont pas conscience…